Prêtre agressé à Nancy : le suspect hospitalisé en psychiatrie

Prêtre agressé à Nancy  le suspect hospitalisé en psychiatrie

L'homme suspecté d'avoir agressé samedi matin un prêtre septuagénaire dans le centre-ville de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a été hospitalisé en milieu psychiatrique, a-t-on appris dimanche auprès du procureur de Nancy.

Le mis en cause, âgé de 38 ans, avait été placé en garde à vue du chef de violences aggravées par trois circonstances (ivresse, arme et religion de la victime) par les policiers du commissariat de Nancy, a précisé à l'AFP François Capin-Dulhoste.

Après avoir été examiné par un expert, il fait l'objet depuis dimanche matin d'une hospitalisation en milieu psychiatrique, a indiqué le magistrat.

Sa garde à vue a donc été levée mais reprendra lorsque son état de santé le permettra, a-t-il ajouté.

Le prêtre, âgé de 74 ans selon le parquet (la préfecture de Meurthe-et-Moselle avait dans un premier temps évoqué 75 ans), était vêtu de sa soutane lorsqu'il est sorti de chez lui samedi vers 7h00.

Il a alors "croisé dans une rue du vieux Nancy un individu de 38 ans qui l'a apostrophé en ces terme : Tous les catholiques sont des pédophiles", explique le magistrat.

Des propos faisant manifestement référence aux récents scandales de pédocriminalité dans l'Eglise.

L'homme a ensuite couru en direction du prêtre et lui a asséné "un coup violent sur l'arrière de la tête avec un lustre qu'il tenait en mains", a précisé M. Capin-Dulhoste.

Un témoin direct des faits a par ailleurs déclaré que le mis en cause, ivre, a porté de "multiples coups de pied" dans la tête de la victime, tombée au sol, rapporte le magistrat.

L'agresseur, qui avait pris la fuite, a été "interpellé très rapidement" par les policiers.

Le prêtre, qui a perdu connaissance lors de l'agression, a été pris en charge par les secours et conduit aux urgences. Son incapacité totale de travail n'est pas fixée à cette heure, a précisé M. Capin-Dulhoste.

Samedi, le secrétaire général de la préfecture de Meurthe-et-Moselle, Julien Le Goff, avait indiqué à l'AFP que l'état de santé de la victime était "rassurant" en fin de journée.

"Le prêtre ne connaissait pas son agresseur. Nous avons confiance en la justice et la laissons faire son travail", a réagi le diocèse de Nancy et Toul dans un communiqué.

La Rédaction (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock/ l i g h t p o e t

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